18 Mars 2024
La Journée Internationale des droits des Femmes (JIF), une des activités phares du premier trimestre du Secrétariat Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police (SE/CSRP), a été célébrée mercredi 13 mars 2024, à l’Hôtel Sultani à Kinshasa. Plus de cent convives ont pris part à cette rencontre qui a tourné autour du thème : « Investir dans la Police Nationale pour une meilleure autonomisation de la femme »
Après la publication de la première partie avec les discours officiels et la remise des trophées comme temps forts de cette activité qui en est à sa dixième édition, place aux interventions de haute facture soutenues par le Directeur-Chef de Service de Gestion et Entretien des Infrastructures la Police Nationale Congolaise (SGEI/PNC), le commissaire Divisionnaire Virginie AMATU, Mesdames Mariama MAHAMADOU, Présidente du réseau des femmes Unpol ; Madeleine ANDEKA (femme entrepreneure) et Djelissa MUSAMBAYI NTUMBA (Experte en NTIC).
Sur le titre « Comment les femmes Unpol [Police Monusco] participent-elles dans la protection des civiles », la présidente du réseau des femmes Madame MAHAMADOU a partagé l’expérience des femmes UNPOL déployées dans les zones de conflit dans le monde. Elle a fait savoir que c’est rassurant pour les victimes des violences sexuelles ou celles basées sur le genre de discuter avec les femmes partout dans les zones en conflit où les violences sexuelles sont utilisées comme armes de guerre avec des conséquences qui sont quasi irréversibles. « Disposer d’un personnel féminin dans ces coins facilite les interactions avec les victimes qui se sentent en confiance et peuvent s’ouvrir. Ce qui ne serait pas le cas si elles se retrouvaient en face d’un personnel masculin », a souligné Madame MAHAMADOU dont le service vient en appui aux activités de la réforme de Police nationale.
Faisant face aux pesanteurs sociales, le processus de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille connait des multiples obstacles qui entravent son évolution. Selon Madame Madeleine ANDEKA, femme entrepreneure, s’il faut dresser une liste, elle en compterait plus de trois cents. Néanmoins, le plus important c’est de mettre en place des mécanismes pour l’atteinte de cet objectif d’ici à 2030.
Dans son exposé sur « Les obstacles sécuritaires : freins dans l’autonomisation des femmes », l’activiste des droits des femmes et membre de la société civile congolaise, Madame Madeleine Andeka, a fait allusion à la présence des groupes de pression pour un lobbying fort et à des mesures sociales, politiques et économiques qui doivent concourir à l’autonomisation de la femme. Ce, en vue de l’emporter sur ces différents obstacles culturels, sécuritaires, etc. Elle cite à titre d’illustrations, l’instabilité politique et les conflits armés qui mettent à l’épreuve la sécurité de la femme et par ricochet son autonomisation ; les difficultés d’accès aux terres, l’environnement qui ne permet pas aux femmes d’avoir des ambitions, l’accès limité aux soins de santé, aux ressources financières, à l’éducation, l’insuffisance des infrastructures de base… « Des données que l’Etat doit prendre en compte pour faciliter la promotion des ressources », a-t-elle soutenu.
Autonomiser la femme c’est la rendre capable de se prendre en charge. Dans le contexte de la femme policière, il sied de retenir que la carrière est incompatible aux activités commerciales. Dès lors, comment lui faire profiter de ces ressources ?
Dans son intervention, le Commissaire Divisionnaire Virginie AMATU qui a exposé sur « Quel programme sécuritaire pour aider la femme à être autonome et réduire les distances », a souligné l’importance d‘améliorer les conditions socio-professionnelles qui est une panacée et qui rendra le métier attrayant aux yeux des jeunes filles que les préjugés éloignent petit à petit de ce métier noble, tout en martelant sur la discrimination positive. Enseignante à l’Institut National du Bâtiment et des Travaux Publics (INBTP), Madame Virginie AMATU a clos son propos par un appel à la formation et à la professionnalisation.
Le quatrième exposé a porté sur « Comment l’informatique peut-elle aider à autonomiser la femme ? » présenté par Madame Djelissa MUSAMBAYI NTUMBA, Experte en Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) au SE/CSRP, est à lire prochainement sur notre site.
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