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Effectivité de la Police de proximité : cas du Kasaï-Oriental, Kongo-Central, Nord-Kivu et Haut-Katanga

26 Avril 2024

En séjour à Kinshasa dans le cadre de la revue mi-parcours de la deuxième phase du Plan d’actions quinquennal 2020-2023 (PAQ2), les Commissaires Provinciaux Adjoints en charge de la Police Administrative et Points Focaux du Kasaï-Oriental, Nord-Kivu, Kongo-Central et Haut-Katanga ont rendu témoignage de la nouvelle approche Police de proximité. La Police de proximité (PdP), c’est ce nouveau mode de fonctionnement de la Police, ce concept qui rapproche le policier de la population associant celle-ci à la recherche des solutions durables pour sa sécurité. Elle n’est pas une nouvelle unité au sein de la police comme certains le pensent.

Expérimentation PdP : Kasaï-Oriental

A Mbuji-Mayi, le chef-lieu, et à l’intérieur de la province du Kasaï-Oriental, le quotidien de la population se déroule dans la quiétude, grâce à son implication, témoigne le Point Focal MOKAKA AUMBA John. « Dans nos différents services, dans les parades et dans les réunions de commandement d’Etat-Major, nous sensibilisons les collaborateurs. Nous allons même plus loin jusqu’à participer aux réunions des forums des quartiers où nous demandons à la population de proposer des plans de sécurité. Comme résultat, les différents groupes de bandits qui opéraient, par exemple, dans les communes de Diulu et Dibindi ont été appréhendés. C’est grâce à la population que nous les avons mis hors d’état de nuire. Maintenant la situation est calme grâce à cette méthodologie employée ».

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En rapport avec les infrastructures et équipements pour la mise en œuvre de la PdP, le Commissaire Supérieur Principal MOKAKA AUMBA John réagit :
« Par rapport à cela, on ne sait toujours pas attendre que tous les éléments soient réunis... grâce au Gouvernement et aux Partenaires Techniques et Financiers nous avons cinq Commissariats de référence à Mbuji-Mayi où nous avons installé les Conseils locaux de sécurité de proximité [CLSP] et des forums des quartiers où nous sommes en contact permanent avec la population. Dans les cinq communes que compte la ville de Mbuji-Mayi, le service commis à Bipemba et Dibindi s’est déjà approprié ce concept grâce à l’appui des partenaires à travers des formations », a-t-il précisé.

Kongo-Central

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« La PdP dans le Kongo-Central marche très bien. Depuis notre nomination, nous sommes dans ce processus. Nous interpellons les commandants à être à l’écoute de la population. Avant notre arrivée, il y a eu succession des formations, à Matadi par exemple ». C’est en ces termes que s’est exprimé le Point Focal KINTUNGWA AMISI Georges pour qui la Police de proximité est l’expression même de la réforme dans leurs milieux. Les parades, les causeries sont des opportunités pour appeler les policiers à s’approprier ce nouveau mode de fonctionnement qui n’est pas du tout une nouvelle unité de la police, martèle-t-il.


A lui de préciser : « Ces activités nous emmène à réfléchir davantage sur la réforme ensemble avec les autorités locales à qui je vais faire mon rapport sur notre mission ici afin que nous repensons à la sensibilisation et à la formation du policier ».

Nord-Kivu

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La police doit être en étroite collaboration avec la population. Pour y parvenir, un travail se fait en amont surtout avec les cadres qui doivent arriver à transmettre à tous les échelons comme à la population que la sécurité est une affaire de tout le monde, pas seulement de la police. Cette proximité permettra de recueillir le plus d’informations utiles. « La population vit avec toutes sortes de personnes et peut mieux informer la police sur la présence de celles qu’elle trouve suspectes », a, pour sa part, détaillé le Commissaire Supérieur Principal et Point Focal MONDAOKO LANZA Alain.

Haut-Katanga

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Grâce à l’appui des partenaires, la ville de Lubumbashi (chef-lieu) dispose d’infrastructures pour la mise en œuvre de la PdP. Ces derniers y sont encore en activité, à cheval dans la construction d’autres bâtiments qui seront bientôt livrés. A côté de ceci, il existe également des centres où l’on forme la Police sur la Police de proximité, a fait savoir le Commissaire Supérieur Principal, GBALE AGWAKI John.

En dépit de ces évidences éloquentes sur la collaboration civilo-policière dont les résultats s’avèrent motivateurs, certains policiers s’obstinent à soutenir qu’il faille mettre fin à son implémentation « faute de moyens ». Une machination que balaie d’un revers de la main le Coordonnateur Cellule Réforme de la Police, le Commissaire Divisionnaire Adjoint EBUA GOBULA Sébastien.

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Notez que chacun est libre d’exprimer son point de vue mais d’une manière générale, tout le monde souhaite son expansion en vue de renforcer la sécurité. D’ailleurs le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a instruit les gouvernements provinciaux à créer un Fonds CLSP dans le souci d’appuyer le fonctionnement de la Police de proximité ».

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